Une petite partie de ce site est publique parce qu'il ne m'a pas paru impossible que quelques-uns puissent y trouver, de-ci de-là, quelque intérêt.
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Il ne faut jamais dire aux gens :
Ecoutez un bon mot, oyez une merveille.
Savez-vous si les écoutants
En feront une estime à la vôtre pareille ?(La Fontaine, Les souris et le chat-huant)
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La vie sans avenir,
la vie sans ambition,
la vie sans recherche,
serait intolérable.(Raymond Aron, à Jacques Chancel,
Radioscopie le 23 juin 1969, 52"13)
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Beaucoup de gens, déjà, ne passent pas leur temps à se cultiver, voire cessent de se cultiver une fois leur diplôme obtenu et leur contrat de travail signé. Professeur pendant vingt ans, je me suis retrouvé avec de jeunes enseignants qui, après avoir été titularisés, se sont arrêtés de lire. Ces profs ne se sont pas dit qu’ils allaient pouvoir progresser et lire des auteurs qu’ils n’avaient pas lus.
(Michel Onfray, Le Figaro Magazine, 14 oct. 2022, p. 36)
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Le manque de culture historique dans l’évaluation des phénomènes a conduit à un appauvrissement de la compréhension du réel. C’est l’une des faiblesses de la culture et du gouvernement des ecclésiastiques de nos jours.
La mancanza di cultura storica nella valutazione dei fenomeni ha condotto a un impoverimento della comprensione della realtà. È una delle debolezze della cultura e del governo degli ecclesiastici dei nostri giorni.
(Una Chiesa que brucia, Andrea Riccardi, 2021, chap. 4)
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Famille Chrétienne : La gnose est-elle un plus grand danger au XXIe siècle ?
Michel Zink : Le danger actuel ne me semble pas un excès d’intellectualisme. Vous savez, la gnose est quelque chose de très particulier. Cela suppose de croire que le Salut est apporté par un savoir qui n’est pas accessible à tous. Cette affirmation est fondamentalement antichrétienne. Aujourd’hui, à l’intérieur du catholicisme, la gnose n’est pas le plus grand danger. C’est plutôt l’anti-intellectualisme.
(Famille Chrétienne, 3 juin 2023, p. 26)
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Nous nous [apercevons] souvent que nos pères avaient déjà dit bien des choses qui nous paraissent neuves, qu’ils les avaient exprimées mieux que nous ne pourrions le faire. Nous [redécouvrons] alors le sens véritable des textes anciens que nous n’avons pas compris parce que leur mode de pensée et leur langage n’étaient pas les nôtres, du fait de leur appartenance à une culture que nous avons tendance à considérer comme morte. Mais si nous apprenons ce qu’on peut appeler la commune mesure de toute pensée chrétienne, sa dimension surnaturelle, nous pourrons percevoir le sens profond des textes chrétiens en saisissant, à partir des mots d’autrefois, la signification vivante que leur conféraient les anciens.
(Le renouveau de la morale, Servais Pinkaers, Téqui, 1964, p. 25)
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